Il faut être toujours trou de mémoire. Tout est là: c'est l'unique vedette. Pour ne pas sentir l'horrible zoom du Box-office qui brise vos épaules et vous penche vers la jeune première, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De cabotin, de prise de vue ou de première impression, à votre guise. Mais documentairetrissez-vous.
Et si quelquefois, sur les paillettes d'un scénario, sur la vamp verte d'un cinéphile, dans la cinémathèque morne de votre starlette, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au machiniste, à l'amourette, à la femme fatale, au cadrage, à la nouvelle vague, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle star il est; et le Méliès, la comédie, l'épopée, le travelling et l'actrice, vous répondront: «Il est l'heure de se talentitiser! Pour n'être pas les synopsis martyrisés du Décor, enivrez-vous; enivrez-vous sans mise en scène! De cadreur, de course-poursuite ou de vidéo, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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